PVT Canada : trouver un appartement

Pratiquement un mois. C’est le temps qu’il nous a fallu pour nous acclimater, souffler, et nous sentir enfin chez nous. Retour sur ces trois dernières semaines aussi mouvementées qu’inoubliables pour nos premiers pas à Montréal.

La première chose qui nous a marqués, en atterrissant le 05 décembre, c’était la neige. Les vastes étendues blanches qui apparaissaient au fur et à mesure qu’on perdait de l’altitude. Ça y est, on l’avait fait. Le Canada était là. Les Caribous pas encore, mais ça ce n’est qu’une question de temps.

Pourtant, les Montréalais nous disaient « de la neige, ça ? ». Oui, effectivement, l’hiver n’avait pas vraiment encore commencé. Depuis, on a eu le temps de vivre notre première tempête de neige, et surtout de BIEN descendre dans les températures négatives. Jusqu’à -10° passe encore, on superpose les couches et tout va à peu près bien. Mais quand arrive le -15°, -20°, on comprend la notion de ressenti et on se dit qu’on a intérêt à rapidement trouver un vrai manteau.
Surtout, le plus incroyable, c’est l’air glacial qui entre dans nos narines quand on respire. Une sensation vraiment particulière, et en même temps vivifiante. Le froid, ça donne envie de bouger, d’être actifs. Ça tombe bien, on en a eu des choses à faire !

rue Montréal neigeécureuil neige Montréal

En fait, nos premières semaines se sont essentiellement concentrées autour de la recherche d’appartement. On avait réservé notre Airbnb pour 10 jours, c’est le temps que la plupart des gens nous ont donné pour trouver un appart. En vrai, on a dû rajouter 9 jours. Il faut dire qu’en décembre, le marché de l’immobilier est moins actif. Comme beaucoup le savent, le 1er juillet c’est le jour du Grand Déménagement. On trouve forcément plus de produits.

Mais qu’on se rassure, les appartements ne se libèrent pas QUE le 1er juillet. Tout comme les baux ne vont tous jusqu’au 30 juin. L’hiver, c’est même le moment où l’on peut faire des affaires ! Généralement des expats qui doivent rentrer et qui libèrent leurs logements. Il y a juste moins d’opportunités, et il faut savoir les trouver et être réactifs. Premier arrivé, premier servi.

Il y a d’abord Internet. Les sites comme Kijiji (Le Bon Coin québécois), Craiglist (mais pour nous ça n’a jamais été très concluant), Lespac, et quelques autres. Malheureusement, pour 10 annonces, on peut tomber sur 3 arnaques, 3 qui ne répondront jamais, et 3 visites dont une seule correspondra à nos attentes. Mais malheureusement, on n’était pas les premiers.
Aussi, ne pas négliger les groupes Facebook. Contacter les personnes par message privé peut être plus rapide et efficace que les mails. Mais là encore, il faut faire le tri dans les annonces.

L’autre méthode, c’est tout simplement de se balader et de téléphoner lorsque l’on voit une pancarte à louer. L’intérêt, surtout, c’est de pouvoir en même temps découvrir la ville ! Montréal  a ses quartiers, chaque quartier son clocher et son artère principale, centre névralgique de la vie de chaque futur habitant. Il est donc important de trouver le quartier dans lequel on se sent le mieux, le plus chez soi.
Le plus drôle dans tout ça, c’est que finalement on n’aura pas mis longtemps à trouver le nôtre. Contre toute-attente, malgré notre envie de « ne pas faire comme tout le monde », de se dépayser au maximum, notre coeur nous a mené vers Le Plateau.
Pourquoi ? Essentiellement le fait d’être proche du centre (et d’être au centre, quand on ne connaît pas la ville, c’est pratique !), de pouvoir tout faire à pieds, du Vieux-Port au Mont-Royal, en passant par le Marché Jean-Talon ou le Stade Olympique (Oui ok, là on a pris un bus); et en même temps d’être dans une zone suffisamment résidentielle et calme pour être tranquilles. Et oui, aussi parce qu’on y trouve quand même des maisons TROP TROP TROP mignonnes.

Malheureusement, on a aussi découvert que malgré le fait d’être préparés, on ne pouvait pas tout prévoir. Et si on avait ouvert notre compte en banque à distance avant de partir (ils sont quand même très forts pour ça), on n’avait pas calculé que la banque française ne serait peut être pas aussi réactive. Certes, on avait ramené des espèces, mais avec un compte en banque vide, impossible d’ouvrir une ligne téléphonique. Et forcément, quand on appelle avec un numéro français, les propriétaires ont plus de mal à décrocher…

On voyait les jours défiler, et rien à l’horizon. C’est à ce moment là qu’on a expérimenté, un peu malgré nous, la troisième solution pour trouver un appartement : les courtiers en immobilier.
On était à une soirée d’intégration pour les nouveaux arrivants organisée par l’AINAF (règle numéro 1 : ne jamais négliger le réseautage !) et on a donc eu la chance d’être mis en contact avec un courtier en immobilier. Forcément on était d’abord réticents, puisqu’on n’avait pas envie de trop dépenser. Mais même si on l’avait déjà lu, il nous l’a pourtant confirmé : ici, le locataire ne paye pas le courtier en immobilier, c’est uniquement le propriétaire (ou le vendeur, dans le cas d’un achat). Et voila que grâce à notre Stéphane Plazza local, on accède à une liste d’appartements qui n’étaient pas forcément visibles aux yeux de tous, et surtout à l’appartement «  coup de coeur » qui nous aura fait signé en 10 minutes. Un seul regret pour Jordan, il aurait tant voulu toquer sur un mur et demander « mur porteur ? ».

Ce qu’on aura appris avec tout ça ? Ne pas se fier aux idées préconçues, aux croyances générales. On se retrouve ironiquement dans le quartier qu’on avait pourtant décidé de mettre de coté. C’est aussi ça la magie de la découverte. Il a aussi fallu mettre de côté certaines de nos « manies françaises », dont notre méfiance qui nous incite à ne pas tout de suite écouter parce qu’on se dit «il y a un truc ».

Résultat, on aura réussi à réaliser une des premières promesses qu’on s’était fixée. En emménageant le 23 décembre, on a pu passer le réveillon de Noël dans notre nouveau chez-nous – certes sans canapé et sans lit, mais avec un matelas et une table !   et regarder la neige tomber sur Montréal depuis notre fenêtre.

Maintenant, 2017 peut se pointer, on est prêts ! Bonne année à tous !


résidence les 4 arbres Montréal

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