On devient propriétaires à Montréal – Partie 2

On vous a raconté POURQUOI nous voulions devenir propriétaires à Montréal dans une première partie. Maintenant, il est temps de rentrer dans le vif du sujet et vous expliquer concrètement: COMMENT on a réussi à acheter à Montréal?

La mise de fond pour acheter à Montréal

Quand on achète à Montréal (on ne parlera que de Montréal pour ne faire aucune généralité et éviter de s’attirer les foudres de ceux pour qui « le Québec ce n’est pas que Montréal », ce qui – ceci dit- est vrai, mais bref!), le premier truc à faire c’est de réfléchir à ses besoins. Quel quartier? Combien de chambres? Quel type de bâtisse? De là, on se fait une idée approximative du prix que pourrait coûter notre achat, et on tente de réunir la mise de fond.

Généralement, les banques demandent 20 % du montant total en mise de fond (l’apport personnel). Cependant, beaucoup ne font qu’avec 5 %. Cela est tout à fait possible en fonction de votre situation, de vos revenus et de votre capital. Et même en étant résident temporaire! Une mauvaise rumeur veut que si on n’est pas Résident Permanent, on ne peut pas acheter avec seulement 5 % de mise de fond. Notre banque nous avait même parlé d’un montant de 35 %! Et pourtant, on a bien réussi à acheter à Montréal avec 5 %… Il existe des programmes pour nouveaux arrivants. N’hésitez pas à communiquez avec un courtier hypothécaire. Il saura vous renseigner et vous offrir une solution adaptée à votre situation! Ne vous découragez pas trop vite!

Si vous n’achetez qu’avec 5 % de mise de fond, la banque demandera de faire assurer le prêt par un organisme (SCHL ou Genworth) et prendra compte du montant de cette assurance dans votre prêt (forcément, cela fera baisser le montant que vous pourrez accorder à l’achat de votre propriété). Un moyen d’accéder à la propriété plus facilement donc, sans avoir besoin de réunir de trop grosses sommes. Parce qu’on s’entend, en fonction du prix, 20 % ça fait quand même beaucoup d’argent!

Il existe de nombreux outils en ligne qui permettent de se faire une idée assez précise de sa capacité d’emprunt et du budget que l’on doit prévoir pour son futur chez-soi.

Les dépenses à prévoir pour acheter à Montréal

Si la mise de fond est la dépense principale, d’autres s’ajoutent au fur et à mesure du processus d’achat. De manière générale, les spécialistes estiment qu’il faut prévoir dépenser 2 à 3 % du prix de la propriété en frais « annexes » soit : 

  • L’inspection du condo pour s’assurer que tout est beau et qu’il n’y a rien de caché. (environ 600$)
  • Le notaire pour conclure l’achat (environ 1000$). Contrairement à la France, il s’agit d’un taux fixe et non d’un % sur l’achat. Et c’est à l’acheteur de le choisir, et le payer!
  • La régularisation des taxes municipales et scolaires que le vendeur aurait payées d’avance.
  • Le remboursement des frais de condos au vendeur, payés d’avance également, s’il y a lieu.
  • La taxe sur l’assurance du prêt dans le cas où la mise de fond serait inférieure à 20 %.
  • Les frais de déménagement pour vous installer dans votre nouveau chez-vous! Encore une fois, nous avons choisi les Gentlemen Déménageurs (toujours aussi satisfaits de leur service et efficacité!) et nous avons payé 600 $. 

On a fait le tour des dépenses? Pas vraiment, puisque dans les semaines qui suivront l’achat, vous aurez également la jolie surprise de recevoir votre taxe de bienvenue, soit les droits de mutation immobilières. La valeur varie en fonction du montant de l’achat.

Se pré-qualifier avant de commencer à visiter

Une fois que les calculs sont faits, et que l’on pense être apte à plonger dans le grand bain, il faudra aller voir soit sa banque soit un courtier hypothécaire pour obtenir sa « pré-qualification« . Sans cette lettre, il vous sera quasiment impossible de présenter une offre à Montréal! En effet, de plus en plus souvent, les condos et maisons à Montréal sont vendus en « multi-offres », c’est-à-dire que vous visitez le bien en visite libre un week-end, puis le lundi vous déposez une offre. Souvent, vous vous retrouverez avec 4 autres offres (ou plus!) en face de vous sur le même bien… Bien évidemment, le courtier immobilier du vendeur (ou le vendeur s’il est seul) préférera l’offre la plus alléchante mais se fiera également à la lettre de pré-qualification et au prêt promis. Une capacité d’emprunt au-dessus du prix proposé rassurera le vendeur. La pré-qualification permet également de prouver le sérieux de votre démarche et accélère le processus de vente. En quelques sorte, votre prêt est déjà en partie approuvé, donc votre financement est sûr pour le vendeur. 

Trouver son courtier immobilier

De notre côté, puisque c’est notre premier achat, on a décidé de passer par un courtier immobilier pour nous aider dans notre recherche. À noter : le courtier sera payé par un pourcentage sur la vente, donc « par le vendeur ». Pour nous, c’était impensable de se lancer seuls. Ne pas hésiter à faire des recherches pour trouver son courtier, à les rencontrer, à voir comment le feeling passe, à voir si le bien que vous recherchez se situe dans son secteur, etc. Un processus qui vous demandera peut-être du temps mais vous permettra de tomber sur la bonne personne qui saura comprendre vos besoins. Avant de trouver notre courtière, nous avons fait le tour des fiches de courtiers immobiliers sur centris.ca et sur le site de l’OACIQ. On a fait une première rencontre infructueuse et au final, c’est lors d’une visite libre que nous avons eu le coup de cœur pour notre courtière. La recherche du courtier est aussi importante que la recherche de votre futur appartement, alors ne bâclez pas cette partie! Autrement dit, ce serait clairement contre-productif de nous demander le contact de la nôtre… On préfère vous laisser trouver votre « match parfait immobilier » par vous-même comme ça a été le cas pour nous. Ce qui fonctionne pour certains ne fonctionne pas forcément pour d’autres!

La dure loi de l’achat immobilier à Montréal

Aussi, une autre donnée importante : la vie à Montréal n’est plus la même qu’il y a 10 ans, même qu’il y a 3 ans. Les prix ont augmenté, c’est un fait. Les acheteurs sont aussi de plus en plus nombreux. Comme on l’a déjà évoqué précédemment, si un bien vous intéresse, vous ne serez certainement pas les seuls. On ne va pas vous le cacher, on a raté plusieurs condos parce que le vendeur avait reçu une meilleure offre que la nôtre. C’est une réalité, et c’est LA grosse difficulté dans l’achat immobilier aujourd’hui à Montréal. Certains condos sont partis à 50 000 $ au-dessus du prix affiché!

Pour vous donner un ordre d’idée, on a commencé nos recherches au mois de mars, pour trouver notre condo début juillet. Entre-temps, on aura visité une vingtaine de condos qui répondaient plus ou moins à nos critères. On a fait 2 offres qui n’ont pas été acceptées parce que d’autres avaient proposé plus. C’était frustrant, terriblement stressant, mais c’était la dure loi du jeu. Comme nous disait notre courtière « l’important, c’est de faire une offre au prix qui vous semble le plus juste, et aussi celui auquel vous ne regretterez pas de l’avoir raté ». On commençait à ne plus y croire quand on a fait notre dernière visite. Un condo qui cochait absolument toutes les cases que l’on s’était fixées!

Notre condo à nous ❤️

Il y a quelques jours, en faisant les cartons, on a retrouvé un papier sur lequel on avait noté nos critères de recherche, par ordre d’importance. Du genre le quartier, la superficie, le nombre de chambres, la taille de la terrasse, la distance de marche du métro, etc. Quand on a vu que notre condo réunissait absolument TOUT ce que l’on avait noté, on s’est dit qu’on a eu de la chance, et qu’on avait fait le bon choix.

Même si beaucoup nous l’ont demandé, on ne fera pas de HomeTour sur Youtube. Parce que notre chez-nous, c’est notre chez-nous, notre petit cocon. On vous dira juste que c’est un 4 1/2 (donc 2 chambres) avec un petit balcon et une belle terrasse dans un immeuble typique du Plateau (datant de 1875!).
Il est possible que vous l’aperceviez en toile de fond de nos vidéos, sur certaines photos instagram mais il est sûr que nous ne ferons pas de vidéo spéciale visite. Nous ne l’avons jamais fait pour nos anciens appartements et nous tenons à garder privé ce qui doit l’être.🤫 De la même manière, et vous le comprendrez, nous ne divulguerons pas le prix de notre condo ainsi que notre situation financière… Une chose est sûre, (petit indice) c’est qu’on n’a pas fini de manger des pâtes! 

Conclusion

Bref, on est devenus propriétaires à Montréal, sans RP, sans être chefs d’entreprise, sans avoir gagné au loto.

Juste un choix de vie, des calculs, de la (bonne?) gestion financière, beaucoup de recherche sur internet, de rencontres avec des professionnels, de paperasses à lire et à remplir. On a fait le choix de notre quartier parce que c’est celui dans lequel on se sentait le mieux. Après presque 3 ans à Montréal, on ne se voyait pas vivre ailleurs. Le Plateau, c’est le quartier qui nous a accueilli dès les premiers jours, c’est le quartier dans lequel on a bien évolué et dans lequel on s’est créé notre routine. On a fait le choix de notre condo parce que c’est celui dans lequel on s’est senti le mieux, on a fait le choix de devenir propriétaires parce que c’est le statut dans lequel on se sentait le mieux. On aurait pu décider de voyager plus souvent, de sortir davantage au restaurant, de nous acheter une voiture, etc. Mais ce n’était pas nos objectifs, pas notre rêve et pas notre mode de vie. Comme pour le choix d’un quartier, d’un courtier, d’un condo, d’acheter ou de louer, vous êtes les seuls à pouvoir faire ce choix et à décider où vous mettez vos sous. Pas d’offense et pas de jugement, juste des décisions personnelles. Alors, à vous de jouer!😉

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