On devient propriétaires à Montréal – Partie 1

Les déménagements à Montréal, on commence à connaître. 3 appartements en moins de 3 ans, autant dire que nos meubles ont appris à voyager, nos bibelots ont autant vécu à l’air libre que dans les cartons, et notre capacité à faire le tri s’est clairement surdéveloppée. Pourtant, ce déménagement est différent. Celui-là, ce sera très certainement le dernier avant un long moment. Pourquoi? Parce qu’aujourd’hui, on devient propriétaires de notre premier condo à Montréal.

Notre tout premier chez-nous à Montréal

Avant toute chose, il faut revenir en arrière. Notre tout premier appartement, un loft de 550 p2 au cœur du Plateau Mont-Royal, on l’aimait bien. On le trouvait certes un peu cher pour ce qu’il était (autrement dit aucune pièce fermée), mais son emplacement à quelques pas du métro et de tous les commerces nous a permis un premier hiver sans trop de dommages. Puis il était beau et au calme en arrière cours. Et en parfait état (puisque quasi neuf).

Vivre sur le Plateau Mont-Royal

Le problème, c’est que June est arrivée. Un bébé chien, sans pièce fermée, même pas de balcon, ce n’était vraiment pas simple. Surtout, on avait l’impossibilité de recevoir de la famille étant donné que nous n’avions qu’une chambre. Quand t’es expat, c’est juste impossible. Fait qu’on s’est rapidement décidé à déménager. On avait fait le choix de rester sur le Plateau, mais de s’éloigner beaucoup plus du métro, ce qui nous a permis d’obtenir pour moins cher que ce que nous avions, un grand 4 1/2. C’est à dire 4 pièces (salon, 2 chambres, cuisine + une salle de bain qui est le 1/2), même si en vrai il y avait une grande entrée qu’on avait transformée en bureau et salle de lecture. Clairement, on n’était pas à l’étroit, et on avait deux beaux balcons rien qu’à nous.

On y était bien, et June aussi. On avait un parc juste à côté, des commerces de proximité aussi. Une vraie vie de quartier, des voisins vraiment sympas, on était bien! Le problème c’est qu’arrivé l’hiver, les 20 minutes de marche jusqu’au métro s’allongeaient plus les températures diminuaient et plus la neige s’accumulait. Clairement, quand on rentrait du boulot, on n’avait juste pas envie de ressortir. Le week-end, on ne quittait pas notre zone, et ça commençait à peser. Puis contrairement au premier appart, l’état n’était pas le même. On dira qu’il était « dans son jus ». Rien de grave, mais passé après le WOW du premier, ça lui laissait forcément peu de chance. Cumulé au sentiment d’isolation, ce n’était pas simple.

On s’était dit qu’on repartirait une dernière fois, pour essayer d’avoir à peu près le même appartement mais plus proche du métro. Et rapidement, on s’est heurté à un problème qu’on n’avait pas mesuré: les chiens, c’est vraiment très mal accepté. À tel point qu’il fallait monter très haut dans les loyers pour avoir des propriétaires qui s’en foutaient. À côté, on s’est rapidement rendu compte que les projets neufs (et généralement gérés par un organisme) étaient plutôt « pet friendly ».  À prix égal, on pouvait quitter le plateau et rejoindre le Vieux-Montréal, dans un immeuble tout neuf, avec piscine sur le toit et gym en sous-sol. Un peu le rêve, non ? Après 1 an et demi dans notre « appartement typique du plateau », on a donc accepté de changer notre rythme de vie et tenter le coup. 

Vivre dans le centre-ville de Montréal

Promis, c’est le dernier paragraphe et il sera très rapide, parce que c’est rapidement qu’on s’en est rendu compte : ce n’était pas pour nous. On aimait trop notre « mini-village », nos commerces de proximités, nos voisins qu’on croisait tous les jours, notre porte qui donnait sur la rue, notre terrasse dans les arbres. La vue sur le centre-ville, pfiiiou que c’est beau, mais qu’est-ce que ça fatigue. Le bruit des travaux, la circulation, et surtout l’impression de vivre dans le même immeuble que des gens qui sont « de passage ». Ajouté à l’absence de commerces, donc l’obligation de prendre la voiture pour faire ses courses (quand t’es pourtant venu ici pour être à 5 minutes du métro et pouvoir tout faire à pied, c’est rude). Bref, on a eu les yeux plus gros que le ventre. On a voulu tenter cette vie en hauteur, et ça ne nous a pas plu.

Puis, on s’est aussi rendu compte d’un truc: avec un tel loyer, on pourrait payer une hypothèque tous les mois et on ne verrait pas la différence! Et c’est là que la suite entre en jeu…

Rendez-vous dans la seconde partie pour évoquer plus en détails les aspects techniques de l’achat d’un condo à Montréal.

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