Bilan PVT Canada : 6 mois à Montréal

Aujourd’hui, ça fait exactement 182 jours que nous avons posé nos valises à Montréal. Soit 26 semaines, ce qui fout un peu le vertige. Aujourd’hui, ça fait exactement 6 mois. La moitié d’une année. On s’est dit que ce serait l’occasion de dresser un premier bilan de notre PVT Canada.

Pourquoi on est parti en PVT Canada ? Est-ce qu’on a trouvé ce qu’on cherchait ? Est-ce qu’on va rentrer bientôt ?

Plein de questions qui nous ont été posées au cours des 6 derniers mois. On dirait un sujet de philo. Nous, on aimait bien la philo, enfin surtout Jordan. Thèse, anti-thèse, synthèse. C’était sous cette forme qu’on nous apprenait à faire des dissertations durant nos années lycée. Ça dépendait des sujets, forcément, mais lui il n’était pas trop dialectique (Camille elle sait pas trop, elle s’en souvient plus). Jordan il était plutôt analytique dans ses disssert’ : problème, cause, solution. Est-ce que ce serait adapté ici ? La dissertation, c’était cool parce que ça permettait d’aborder plein de sujets que tu n’avais pas l’habitude d’aborder en cours. Ça te permettait d’ordonner ta pensée, tu avais le droit de donner ton avis. Mais quand le sujet c’est toi, là ça devient différent.

Pourquoi on est parti ?

On a eu l’occasion d’en parler dans les premiers articles, mais comme ça fait plus d’un an que le blog existe, va falloir scroller pour les retrouver ! D’ailleurs c’est assez drôle de les relire (et ben, y en a eu du chemin depuis !), mais on s’égare ! Pour répondre à cette première interrogation, on dirait que c’était moins l’envie de voyager, ni l’envie du fuir une vie dont on avait pas trop à se plaindre. Le but n’était pas de partir, mais de venir.

Pourquoi le Canada ?

Parce que le Canada. Ça n’aurait pas pu être l’Australie, même si le PVT est plus facile à obtenir. Ni la Nouvelle-Zélande, même si ça doit être drôle de marcher sur les traces des Hobbits ! L’envie de découvrir un pays qui nous fait rêver depuis l’enfance, et pas seulement pour des vacances. L’idée de se dire qu’il y a moyen qu’un jour on se réveille le matin avec vue sur une skyline pour partir au travail, en descendant notre escalier extérieur, pour aller faire la queue devant le bus avec des bottes de neiges. De pouvoir partir en week-end aux Etats-Unis. De pouvoir aller faire du shopping au milieu de buildings. D’entendre parler anglais partout autour de nous (ça c’est trop la classe). D’entendre parler français partout autour de nous (ça, c’est quand même rassurant). De faire un barbecue l’été et jouer au baseball, puis sortir les patins et la cross en hiver. De pouvoir regarder les Oscars à une heure raisonnable. S’habiller comme on veut, quand on veut, sans se prendre la tête. Voir des bus jaunes dans la rue et des chanteurs trop stylés dans le métro.

Il y a encore tout plein de trucs qu’on pourrait lister, mais l’idée générale est là. C’était pour toutes ces choses qu’on voulait venir. Pas partir, venir. Bien sûr, il y a aussi l’idée qu’au Canada, on te donne ta chance. Qu’au Canada, tu peux être qui tu veux. Et blablabla. Oui, c’est pas totalement faux, mais à dire vrai ce n’était pas la motivation principale. Et bien entendu, ce n’était pas non plus totalement vrai. Comme partout, et peut être plus encore qu’ailleurs, il faut en vouloir. Il faut taper du poing. Rien n’est acquis, rien n’est donné. Mais c’est pas plus mal, et c’est peut être ce qui fait la relative bienveillance qui règne un peu partout. Après tout, ici on doit bien bosser dur pour survivre aux -25° de l’hiver.

Est-ce qu’on a trouvé ce qu’on cherchait ?

Dans la mesure où en moins de 6 mois, on a trouvé un appartement, Camille a trouvé un travail, Jordan a trouvé un travail, Camille a changé de travail, et on va sûrement changer d’appartement, on peut dire que oui. Tout va vite, tout va très vite. C’est à la fois génial et terrifiant. On va pas se mentir, ça a été par moments très dur. Trouver le travail que l’on souhaitait, dans des domaines assez bouchés, c’était pas facile. On s’estime même très chanceux. Mais le fait est que malgré les difficultés, on a réussi à aller là où on le souhaitait. On s’imaginait qu’un jour peut être, on pourrait vivre au dernier étage d’un triplex, et passer la soirée sur un Rocking Chair sur notre balcon, à regarder à la fois les arbres en bas et les buildings au loin. On s’était dit qu’on pourrait faire tous les deux le boulot qui nous plait, dans la ville qui nous plait, et avoir le temps de faire des choses qui nous plaisent. Alors oui, on peut dire qu’on a trouvé ce qu’on cherchait.

Bien sûr, on ne va pas s’arrêter là. Ça, c’était la Phase 1. Comme les Avengers, sauf qu’on espère qu’elle aura été plus passionnante pour vous. On a encore tout plein de trucs en tête, on aimerait pouvoir en faire au moins la moitié avant la fin de notre PVT. De même, si on a un peu ralenti avec les publications sur le blog ces derniers temps, ça ne veut pas dire qu’on n’a pas travaillé dur dessus. Bien au contraire, ça fourmille dans nos têtes, mais il est plus difficile de trouver le temps pour réaliser tout ce que l’on veut. Mais on s’y affaire, ne vous inquiétez pas !

En attendant, est-ce qu’on a vraiment besoin de répondre à la dernière question ? Est-ce que l’on compte rentrer bientôt ? Vous vous posez réellement la question ? Et bien… On a des Caribous à trouver !

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